mardi 11 décembre 2012

Mes mots de maman sur "LA BRONCHIOLITE DU NOURRISSON"

Il y a 2-3 semaines, ma noisette de 6 semaines a été hospitalisée 10 jours pour une bronchiolite.

Jusque là, pour moi, la bronchiolite, c'était une espèce de grosse bronchite, qui nécessitait des séances de kinésithérapie respiratoire afin de leur faire cracher les glaires et nettoyer leur nez, parce qu'ils sont trop petits pour savoir le faire ...

Jusque là aussi, je n'avais jamais imaginé qu'un bébé pouvait être hospitalisé si longtemps pour une bronchiolite...

Jusque là, je ne savais pas ce que c'était d'avoir un enfant hospitalisé...

Alors, voilà, je ne vais pas vous raconter en détails les 10 jours d'hospitalisation de ma noisette, parce que ... Ce ne serait pas très intéressant.

Je vais essayer de vous faire part de ce que j'ai appris et qui pourra vous servir...

Ce qu'il faut savoir:

1) Un nourrisson de moins de 3 mois, n'est pas censé avoir de la fièvre, car il est encore protégé par les anticorps de la maman. Ma puce a eu 39,5, c'est ce qui m'a poussée à aller aux urgences.

2) Une fièvre à 38 n'est pas moins grave qu'une fièvre à 39,5 pour les médecins. Ce qui est important, c'est de voir si la fièvre est bien/mal supportée par l'enfant : perte de tonicité, changement de comportement, signes de souffrance, baisse de l'appétit, changement de couleur de l'enfant. Bref, dès que vous constatez que votre enfant fiévreux, n'est pas comme d'habitude...

3) VRS + : quesako? J'entendais les médecins dire "Elle est VRS +". J'ai fini par leur demander ce que c'est. Il s'agit du Virus Respiratoire Syncytial, un virus responsable de la bronchiolite. Le virus peut être présent dans les sécrétions de l'enfant sans forcément qu'il présente les symptômes de bronchiolite.
Le virus reste dans les textiles plusieurs heures. Pour nous, adultes, ce peut être un simple rhume. Alors, lavage de mains ++++, prenez l'habitude d'éternuer/tousser dans votre bras si vous ne pouvez pas vous laver les mains très vite.

4) L'enfant atteint de bronchiolite présente des signes de lutte respiratoire : respiration plus rapide, les narines qui s'ouvrent davantage, le ventre qui monte plus et les côtes qui se creusent. Certains sont capables d'entendre un sifflement lors de la respiration. Ce n'était pas mon cas.

5) La bronchiolite s'aggrave forcément les premiers jours. Les médecins ne peuvent rien faire contre. Ils peuvent simplement aider l'enfant à passer ce cap le mieux possible. L'état de l'enfant peut se dégrader très vite. Ma fille de 6 semaines, n'a pas eu le nez qui coule. Elle a eu quelques glaires translucides pendant 2 jours, puis une nuit de la fièvre. Les signes de lutte respiratoire sont apparus en quelques heures, aux urgences. Si vous avez le moindre doute, consultez un médecin ou allez aux urgences.

6) L'aide respiratoire : Certains n'auront besoin de rien d'autre que des lavages de nez (que les soignants appellent DRP pour désencombrement rhino-pharyngé. On vous en parle très bien sur le site Kine-sport, ici.) A l'hôpital, cela est en général accompagné d'une aspiration des sécrétions et des glaires. C'est désagréable pour l'enfant mais apparemment indolore. On entre un petit tube souple dans les narines qui va jusqu'à la gorge.

D'autres des séances de kinésithérapie respiratoire (impressionnantes à voir pour certains parents).

D'autres encore auront besoin d'oxygène. On leur place alors des lunettes dans les narines afin que l'enfant le respire.

L'étape supérieure, c'est la VNI : ventilation non invasive. C'est impressionnant visuellement, mais indolore. L'enfant n'est pas intubé, mais a un gros tube fixé sur le visage pour l'aider à respirer.
Il est alors placé dans un service de soins intensifs ou réanimation. Cela ne signifie pas qu'il sera réanimé, mais qu'il a besoin d'une surveillance accrue et continue. Le personnel y est plus nombreux et de ce fait, plus disponible.

Dans les cas extrêmes, j'imagine qu'on intube l'enfant. Mais je n'ai pas vécu cela.

7) Attention au tabagisme passif ! Avant ou après une bronchiolite, même en fumant sur le balcon ou à la fenêtre, les particules de tabac sont nocives pour nos enfants et fragilisent leurs voix respiratoires. Alors les personnes qui fument, devront quitter leurs vêtements, changer de pull/chemise et se laver les mains avant de porter l'enfant.

L'hospitalisation d'un enfant, n'est pas facile à vivre pour l'enfant, pour les parents, et pour les éventuels frères et soeurs qui sont à la maison.
Il est très dur d'assister aux soins, parfois très invasifs. Personnellement, le plus dur pour moi était les moment d'aspiration des glaires.
Et quand tout cela se termine, on est très très heureux, soulagé, mais aussi très fatigué !

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